Habituellement, à la Toussaint, il fait moche : pluie, vent, chute de feuilles. Donc normalement, il n’y plus d’insectes à observer. Mais cette année, la météo nous joue des tours et il y a encore des bêtes en goguette. On rencontre, les jours de soleil, les derniers bourdons et abeilles sauvages que vous connaissez bien maintenant. Nous voyons aussi quelques syrphes et quelques papillons. Ici, un couple de Brun des pélargonium déjà rencontrés dans l’épisode 5.

Les colonies de bourdons vont disparaitre et seules les jeunes reines passeront l’hiver dans un abri. Elles formeront une nouvelle colonie au prochain printemps.

Les osmies, mégachiles, anthophora, anthidium, que nous avons vues au printemps et cet été ne se rencontrent plus à l’état adulte. Leurs progénitures attendent le réveil, le plus souvent, sous la forme de nymphes dans les gîtes aménagés par leur mère. Suite des aventures en mars.

Selon les espèces , les syrphes, comme beaucoup de mouches, passent l’hiver soit à l’état adulte, soit sous forme de pupe. Pour les attirer au jardin, un bouquet de fleurs est nécessaire.

On rencontre aussi quelques coccinelles adultes qui bientôt iront se cacher, souvent en groupe, à l’abri du froid.

Une bête que je ne vous avais pas encore présentée : le chrysope appelé aussi la demoiselle aux yeux d’or. Bon ! pour les yeux d’or, vu la photo, croyez moi sur parole. Notre bête se cherche aussi un gîte douillet fait de paille et bien au sec. Sa larve étant une très grande mangeuse de pucerons, nous espérons que le confort et la qualité du room service de notre hôtel à insectes satisfera quelques chrysopes.

Pour ceux qui ne peuvent pas attendre et pour occuper vos soirées d’hiver (en col roulé), je vous invite à lire les dix tomes des « souvenirs entomologiques » de Jean-Henri Fabre. Je vous assure, c’est beaucoup plus passionnant que les séries Netflix. Vous découvrirez des choses que les auteurs de science-fiction, à l’imagination pourtant fertile, n’envisagent même pas. Pour observer les insectes, il suffit d’une paire d’yeux (parfois aidés d’une loupe pour les plus anciens d’entre nous) et c’est gratuit.

Puisque nous parlions d’abeilles en début de chapitre, nous allons suivre une Apis mellifera dans la rue des Amandiers jusqu’au rucher de la 20ème pour une petite visite. Voici les trois ruches posées sur un toit terrasse de la rue des Plâtrières. Devant les entrées sont positionnées les gardiennes, prêtes à repousser les intrus qui en voudraient au couvain ou au miel.

Du point de vue des apiculteurs, la récolte a été satisfaisante, environ 70 kg pour trois ruches. La moitié du miel a été achetée par les voisins lors de la journée porte ouverte .
Sur la cabane du rucher est appendu un petit hôtel à insectes. Celui-ci héberge quelques cocons d’osmies.
Nous voyons bien les 6 tubes bouchés par de la terre. Cependant d’autres tubes sont bouchés différemment.

Ici, le ciment est d’origine végétale, les loges et le bouchon sont composés de feuilles découpées. Ces deux tubes sont habités par des mégachiles.
Le dernier épisode de l’année parlera des habitants des bacs à compost du jardin.