Nous avons vu dans l’épisode 7 que de nombreux prédateurs de pucerons se retrouvaient au jardin.
Pour terminer ce chapitre sur les mangeurs d’aphidiens, voici deux nouvelles coccinelles :
Une larve de la sous-famille Scymninae (photo 1), avec sa protection cireuse. L’adulte est une petite coccinelle brun rougeâtre ou noir.
La coccinelle à damier ou à quatorze points, Propylea quatuordecimpunctata, (photo 2) en plein repas. Ces deux bêtes ont un cycle de vie semblable à celle à sept points que vous connaissez.

Toujours chez les coléoptères, faisons un petit tour chez les chrysomèles. Dans l’épisode 3, je vous ai présenté la chrysomèle du romarin, Chrysolina americana (photo 3). Voici maintenant la chrysomèle de la menthe, Chrysolina herbacea (Photo 4). Cette dernière est la plus brillante de sa famille. Elle vit principalement sur la menthe, mais ne dédaigne pas les autres Lamiaceae (famille de plantes aromatiques).

Une belle libellule est venue nous faire une petite visite (photo 5). Elle appartient à la famille des Libellulidae et probablement au genre Orthetrum. Les libellules sont prédatrices. Au stade larvaire, dans l’eau, elles se nourrissent d’autres larves, notamment de moustiques. Adultes, elles chassent, en vol, divers insectes.

Cette grosse bête ressemble à un bourdon, mais c’est une mouche de la famille des Syrphidea. Il s’agit de la mouche des Narcisses (photo 6), Merodon equestris. Au stade adulte, elle butine les Lys et les Narcisses. La larve parasite les bulbes de ces plantes.

Dans la dernière partie de cette chronique, nous allons nous intéresser à quelques habitants de nos bacs à compost.
Tout d’abord, les plus nombreux, les tous petits collemboles (1 à 2 mm) (photo 7). Cette photo (Raphael sur galerie-insecte.org) présente des Onychiordae (700 espèces). Elles sont présentes dans nos bacs, où elles participent à la transformation des déchets en compost pendant la phase de maturation. Elles y sont accompagnées de vers, d’acariens, de cloportes, de mille-pattes. Les collemboles ne sont plus des insectes, elles ont maintenant leur classe à part. Leur apparition sur terre remonte au Dévonien (- 400 millions d’années).
La mouche soldat noire, Hermetia illucens, (photo 8) pond ses œufs dans le compost. Ses larves sont des recycleurs si efficaces qu’elles intéressent les industriels. Elles sont très riches en protéines et en bons acides gras. Elles s’élèvent facilement avec des déchets organiques et peuvent être utilisées pour l’alimentation des volailles et des poissons. Et bientôt dans vos assiettes…

Enfin il y a celles qui ne compostent pas mais qui profitent de l’abondance des proies ; les deux araignées du jour.
La chasseuse de cloportes, Dysdera crotata, munie de puissantes chélicères lui permettant de percer les carapaces (photo 9).
La bien connue habitante des hangars et des maisons, la Tégénaire (photo 10). Celle-ci, bien nourrie, est de belle taille.